Dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et jeunes l’information et la sensibilisation demeurent des atouts de taille. A Atakpamé un projet de santé sexuelle et reproductive cible les apprentis.

Les haut-parleurs ont rappelé aux apprentis de Gleï cette sensibilisation sur les abus sexuels . Les membres de la chambre cantonale des métiers étaient les premiers à s’installer, incitant ainsi leurs confrères et consoeurs à libérer leurs apprentis.

Les Super Nagans, conseillères et confidentes sur le sujet, ont assuré une pleine participation des 350 apprentis et enfants en instaurant une atmosphère de confiance dès le début de l’activité. Les termes encore un peu tabous ont été mis en lumière et les situations à risque ont été identifiés ensemble, à l’aide d’une boîte à images. Les questions ont permis d’aborder les conséquences des abus sexuels sur les victimes ainsi que la prise en charge offerte aussi bien par SOS Villages d’Enfants que par le Comité de protection de l’enfant bien actif dans la communauté.

Les apprenti(e)s veulent en savoir plus pour mieux se protéger. Ami, apprentie couturière de 17 ans et mère d’un garçon confirme: « Mes parents n’ont pas les moyens nécessaires pour subvenir à mes besoins. A mon entrée en apprentissage ils n’ont même pas pu me faire un uniforme. Un jour, du retour de l’atelier, je marchais péniblement car j’avais des douleurs au ventre. Kossi, un jeune du quartier, m’a accompagnée à la maison. Il a commencé par me donner un peu d’argent. Il était chargeur de véhicules poids lourds. J’ai eu confiance en lui. C’est ainsi qu’a débuté notre relation. Je n’avais aucune information sur la santé sexuelle et je suis tombée enceinte. Maintenant je sais comment avoir une vie sexuelle responsable »